Marie-Hélène Wronecki

CAER-PA (agrégation interne) histoire-géographie

CAER-PA = Concours d'accès à l'échelle de rémunération des professeurs agrégés

Copies

Ces copies peuvent être utilisées librement dans le cadre d'une préparation au concours (académique ou privée).

Session 2023

Préparation en solo (stage Sévigné première semaine de juillet), pas de congé de formation, et pas d'entraînement (concours blanc) : d'où quelques grossières erreurs de méthode, notamment sur l'épreuve sur documents.

écrits

>> 28 points obtenus, barre d'admissibilité à 31 points.

* Je suis historienne de formation, mais j'ai choisi de passer l'épreuve sur documents en géographie pour plusieurs raisons : la crainte de ne pas correctement contextualiser les documents en histoire (ou d'y passer trop de temps), l'espoir d'une moindre concurrence en géo qu'en histoire, une meilleure connaissance des programmes scolaires concernés... Je crois qu'en la matière il n'y a pas de règle, et qu'il faut le faire "comme on le sent".

 

Session 2024

Toujours pas de congé de formation, mais préparation Formiris "Parcours renforcé", avec un concours blanc dans chaque épreuve écrite + plusieurs colles à l'oral (Formiris et APHG).

écrits

>> 42.5 points obtenus, barre d'admissibilité à 28 points.

oraux

Je n'ai pas conservé mes brouillons, car il était annoncé que les appréciations d'oraux n'étaient transmises qu'en cas de non-admission. Je ne pensais donc pas mettre un feedback à disposition.

J'enseigne en collège ; le sujet de géographie était plutôt classique et j'ai proposé une activité (cartographier le trajet d'un porte-conteneurs à l'aide du site de la CMA-CGM) que j'avais fait faire pendant le confinement de 2020.

En revanche, je n'ai jamais enseigné en 1ère et je n'enseigne pas en lycée depuis 2019, je n'ai donc jamais "pratiqué" les nouveaux programmes. J'avais donc concentré ma préparation sur le lycée (4 colles sur 6) ; malgré cela, quand j'ai tiré le sujet, je ne connaissais que les deux dates (Congrès de Vienne et Printemps des peuples) et le nom de Metternich ! Donc : croyez en vos rêves ! et surtout battez-vous jusqu'au bout de l'entretien. Le jury insiste beaucoup sur la réactivité et la capacité à montrer qu'on réfléchit.

  • leçon de géographie (14/20) : Mers et océans : des espaces majeurs de la mondialisation (4e)
    Un exposé solide montrant la maîtrise des connaissances. Le propos est clair et structuré, la prise de parole est détachée des notes. Une bonne réactivité dans l'échange. La problématique aurait dû mieux identifier les acteurs et prendre davantage la mesure de 'importance de l'échelle locale. Dans la transposition didactique, l'idée était intéressante mais les objectifs attendus et l'enjeu du travail demandé manquaient de clarté.

  • leçon d'histoire (10/20) : Reconstruire l'ordre européen (1814-1848) (1ère)
    Un exposé dense argumenté et nourri par des éléments précis qui témoignent d'une culture historique attendue. La candidate se montre réactive à l'entretien et cherche à compléter ses propos. Néanmoins, des aspects importants du sujet n'ont pas été traités (l'Italie et Grèce, l’année 1848, la Prusse, l'Angleterre ne sont pas abordés ou trop peu). La transposition est très peu incarnée et surtout ne voit pas l'enjeu de la comparaison entre 1789 et 1848.

>> 92.5 points obtenus au total, barre d'admission à 68 points.

 

Témoignage, conseils...

1) Décidez, et lancez-vous vraiment

N'attendez pas "le bon moment" : toutes les planètes ne seront jamais parfaitement alignées. Ne croyez pas que "les autres" n'ont aucune contrainte, ils ont les leurs. On enseigne en géographie que les contraintes d'un espace peuvent devenir des atouts, donc transformez vos contraintes en atouts (moins de temps disponible impose d'être plus efficace, d'aller plus vite à l'essentiel par exemple).

Mais pas de dilettantisme : donnez-vous tous les moyens possibles et ne vous cachez pas derrière vos contraintes pour ne pas y aller à fond. Ne passez pas deux ou trois ans dans un "ni-ni" qui ne pourra qu'éteindre l'envie petit à petit.

En ce qui me concerne, après une tentative "touristique" en 2018 pour me faire une idée, je me suis lancée pour de bon en mai 2022. Pas de congé de formation, mais que des heures en collège dans 2 niveaux que j'avais déjà eus. 19.5h d'enseignement par semaine, 6 classes, mais pas de principalat ni aucun projet à côté. Pas de famille à charge.

2) Le mental

Beaucoup se joue sur le mental. Il faut se convaincre qu'on a le droit de tenter ce concours, et qu'on a autant de chances que les autres. Ce concours ne s'obtient pas sans travail, mais peut s'obtenir sans génie particulier, je vous assure. Dans un coin de ma tête j'avais l'idée que j'étais déjà agrégée : c'est juste que les autres ne l'avaient pas encore compris, mais ce n'était qu'une question de temps. (Bon, je faisais quand même pas trop la maligne 15 jours avant les épreuves, j'avoue).

Il faut surtout se défaire de l'idée obsédante que "les autres" travaillent plus, travaillent mieux, savent plus, retiennent mieux. Il y a 5 épreuves à passer, personne ne peut être performant sur 5 sujets différents.

Un tweet de Caroline (@PasseTonAgreg) m'a beaucoup aidé : elle disait "Ne faites pas l'erreur de croire que les autres sont des machines de guerre". On a tous des coups de mou et il faut se donner le droit d'être fatigué. Par exemple, personnellement je ne travaillais jamais le vendredi soir. Et novembre-décembre (le tunnel de la mort) est une période moins productive : si l'on parvient à anticiper cela, on la traverse plus facilement.

Cela vaut aussi au moment des épreuves. Personne n'avait vu venir l'eau douce. Il faut rassembler le peu qu'on a et se battre tout de même.

3) Le planning

Alors, personnellement, je n'ai jamais suivi de planning, donc bon : on se détend. Ce qui me paraît important, c'est

  • de ne pas laisser passer plus de 2 jours sans bosser au moins un peu le concours, à moins de l'avoir décidé (quelques jours de vacances)
  • de ne pas passer trop de temps sur une question de l'écrit au détriment des trois autres (tourner régulièrement, maximum une semaine) ; on n'a pas la même disponibilité de cerveau en août et en décembre, il faut donc travailler chaque question un peu tout le temps
  • d'apprendre régulièrement les fiches faites, sans attendre décembre ou janvier (relire et stabiloter immédiatement à la fin d'une séance de travail, profiter des "temps morts" - par exemple, devant faire des allers-retours réguliers à Paris, j'apprenais mes fiches dans le train)

4) S'entraîner

C'est vraiment la clé, et la différence entre ma prestation de 2023 et celle de 2024. S'astreindre à travailler des sujets est difficile car on patauge lamentablement. Il faut ravaler sa fierté et s'obliger à persévérer, et recommencer. Petit à petit les réflexes de méthode rentrent.

Pour les oraux de 2024, j'ai préparé 7 diaporamas (en 5 à 6 heures de temps) et passé 6 colles au total (reconnaissance infinie aux collègues bénévoles de l'APHG). Même mon dernier entraînement ne rentrait pas dans les 5 heures de préparation !

Ce concours est une école du renoncement à la perfection. L'essentiel n'est pas d'avoir tout dit ou pensé à tout, l'essentiel est de "sortir quelque chose" de complet (intro, développement, conclusion, transposition) en temps voulu, sur 5 sujets différents et qu'on ne maîtrise jamais complètement.

Mais les autres non plus. Alors, ne lâchez pas ! Bon courage et bon travail à vous !

Pour me joindre...

 

Langues

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Informatique

bureautique courante
administration de CMS (Wordpress)

Perso

Née en 1980
Habite à Blois (41)